Exposition Wi’anArt – 3 au 23 juin – Médiathèque E.J. Pépin du Lamentin. Vernissage le 2 juin

Depuis 2012, la manifestation Wi’anArt organise dans les établissements scolaires de la Guadeloupe la rencontre avec des artistes contemporains, leurs œuvres et leur démarche artistique, participant ainsi à promouvoir le patrimoine guadeloupéen et, plus largement, caribéen.

Dans le cadre de sa 11ème édition 2022/2023, la manifestation Wi’anArt s’est déroulée avec 3 artistes plasticiens : Béliza Troupé et Cynthia Phibel (Guadeloupe) et Jérémie Priam (Martinique).
Entre octobre 2022 et mars 2023, les artistes ont sillonné les routes pour se rendre dans les 21 écoles, collèges et lycées participants répartis en Grande-Terre et Basse-Terre mais aussi à Marie-Galante.
Béliza Troupé, Cynthia Phibel et Jérémie Priam ont animé des ateliers de pratique artistique autour d’un thème qu’ils ont eux-mêmes défini en amont, CORPS EN SOCIÉTÉ, CORPS IMAGINÉS, et qu’ils ont décidé de décliner de façon personnelle.

  • Pour Béliza Troupé, “Ce thème est propice aux interrogations sur l’humanité et l’intériorité, notamment sur le sujet du corps social. Les sociétés caribéennes sont favorables à cette introspection. Comment peut-on représenter l’humain ? L’humanité ? Le « faire corps » ? Comment « mettre en œuvre » le (voire les) corps de nos sociétés caribéennes contemporaines ?”
  • Pour Cynthia Phibel, “Le corps a longuement été questionné dans l’art en occident. Il apparait plus timidement interrogé dans un contexte local de l’art.  Au quotidien, il est  pourtant au cœur de la société, au cœur des non-dits, au cœur de la langue créole. Si le sujet peut sembler abstrait au départ, il s’agira de s’appuyer sur l’imaginaire des élèves même pour avancer vers les travaux pratiques : Le corps en jeuou comment questionner le corps à travers l’acte artistique ?”
  • Pour Jérémie Priam, “Corps en société” désigne la standardisation des canons de beauté et des comportements tandis que “Corps imaginés” discute de l’émancipation de ces mêmes diktats.  Le diktat et l’émancipation sont ici opposés afin de créer un questionnement, à la fois sur le rapport à soi et la notion d’altérité. Le colorisme, le complexe du cheveu crépu, les stéréotypes et clichés, ces agressions vécues et souvent intériorisées, en sont quelques exemples.”

Ce thème donne son titre à l’exposition de restitution finale que nous vous invitons à venir découvrir à la Médiathèque Ernest J. Pépin du 3 au 23 juin 2023.
Le vernissage de l’exposition, le vendredi 2 juin à 18h, sera aussi l’occasion de performances artistiques et d’une remise de prix valorisant certaines créations.